CONSÉQUENCES EN AFRIQUE
INTRODUCTION
Le continent africain est, dans sa totalité, dans un système social esclavagiste inopportun. Les conséquences de cette traite affligent, elles sont donc, fâcheuses.
I-CONSÉQUENCES DÉMOGRAPHIQUES
De 1550 à 1560, 4500 Africains sont transportés annuellement, outre Atlantique par les espagnols. Ces chiffres augmentent rapidement, pour atteindre 40700, à la fin du XIV° siècle. En 1647, la Barbade (île des vents dans les Antilles) compte déjà 4000 esclaves, huit plus qu’en 1642. En Jamaïque, 8000 esclaves arrivent chaque année, dans les années 1680. Déjà, lors de la révolte des Noirs de Saint Domingue (Haïti) en août 1791, près de 500000 se sont mobilisés. Du XVII° au XIX° siècle, on a estimé de 15 à 30 millions le nombre d’africains déportés dans le Nouveau Monde par les Européens, avec l’aide des chefs locaux. Seul, 1/5 a atteint les côtes américaines tandis que 4/5 ont péri durant les guerres, les détentions dans les centres de transit, la traversée de l’océan. Somme toute, le dépeuplement du continent reste la conséquence la plus évidente.
II- CONSÉQUENCES SOCIALES
Partout où accostent les Espagnols à la recherche de main d’œuvre, les ensembles commerciaux et politiques sont perturbés : disparition du commerce transsaharien, des grands Empires, dislocation des familles, des classes. On assiste à la dégradation des mœurs et à la création d’un climat d’insécurité. Certaines populations se réfugient dans des zones difficilement, accessibles (exemple : les Dogons au Mali, les Bassaris au Sénégal).
III-CONSÉQUENCES ECONOMIQUES
Les royaumes côtiers sont les grands bénéficiaires de ce commerce (Oyo au Bénin, Ashanti au Ghana, Cayor au Sénégal). Ils obtiennent des armes à feu ; ce qui renforce leur suprématie sur les royaumes de l’intérieur du continent. Le dépeuplement de l’Afrique a eu comme conséquence l’abandon des activités économiques traditionnelles (agriculture, pêche, élevage, artisanat). Au demeurant, de nouvelles cultures sont introduites en Afrique : manioc, maïs, arachide.
CONCLUSION
« La traite des Noirs fut un des plus grands génocides que l’humanité ait jamais connus. Pendant trois siècles et sans répit, ils furent chassés, traqués, arrachés à leur sol natal sous la torture et l’humiliation. Ce transport brutal et massif de millions de Noirs permet à la quasi-totalité du Nouveau Monde de construire ses réalités politiques, sociales… » Joseph Ndiaye.