SVT Terminale » LES PROPRIETES DU TISSU NERVEUX

LES PROPRIETES DU TISSU NERVEUX

I-EXCITABILITÉ

LES PROPRIETES DU TISSU NERVEUX: C’est la capacité que possède un organe en particulier un nerf à entrer en activité sous l’influence d’un excitant.

1-Mise en évidence


Procédons à la destruction des centres nerveux d’une grenouille. Isolons le nerf sciatique rattaché à la patte et sectionnons le en deux parties. Pinçons la partie du nerf liée à la patte.

Résultat :On observe un battement de la patte.

Conclusion :On constate que la patte a réagi suite à l’excitation du nerf, donc le nerf est excitable.

2-Différents types d’excitants

Les excitants sont nombreux et sont de natures diverses. Il y a des excitants :

  • Mécaniques : pincement ou choc.
  • Thermiques : froid, chaleur.
  • Chimiques : acides et bases dilués.
  • Electriques et électronique.

Cependant, les excitants électriques sont les plus utilisés car ne lèsent pas le nerf et sont contrôlables.

LES PROPRIETES DU TISSU NERVEUX

3-Conditions d’excitabilité

Utilisons une pile, un interrupteur et un excitateur sur lequel le nerf est chargé. Lorsque l’on ferme le circuit en abaissant la manette de l’interrupteur, on observe un battement de la patte de la grenouille.

Si le circuit reste fermé le battement cesse, malgré la circulation continue du courant. On note un nouveau battement à l’ouverture du circuit. Ce n’est donc pas le passage du courant qui est responsable de l’excitation, mais la brusque variation de tension pendant la fermeture et l’ouverture du circuit.

  • Seuil ou rhéobase

Pour déterminer les conditions d’obtention de cette réponse de la patte, fixons le temps de passage du courant à une valeur suffisamment longue. On fait ensuite varier l’intensité du courant en partant de O (zéro). On constate qu’aucune réponse n’est obtenue au début, on continue d’augmenter progressivement la tension. Pour une certaine valeur, on note une réaction de la patte. Cette intensité minimale au-dessous de laquelle un nerf n’est pas excitable quelque soit le temps de stimulation, s’appelle : la rhéobase.

  • Temps utile

Le temps nécessaire pour avoir une réponse de la patte à cette intensité rhéobasique est le temps utile.

  • Chronaxie

Réalisons une courbe de variation de l’intensité du courant en fonction de la durée de l’excitation (courbe intensité durée de Lapicque). Utilisons pour cela des intensités supérieures ou égales à la rhéobase en commençant par le temps le plus court. La valeur de la durée pour laquelle on obtient une réponse est notée. La même expérience est répétée plusieurs fois, mais en fixant l’intensité à une valeur toujours supérieure.

Tableau : Variation de l’intensité du courant en fonction de la durée de l’excitation.

Tous les points situés dans la partie concave de la courbe correspondent à des stimulations efficaces ou supraliminaires. Tous les points situés à l’extérieur correspondent à des stimulations inefficaces ou infraliminaires. En doublant la rhéobase, le temps nécessaire pour avoir une réponse est la chronaxie.

La chronaxie d’un muscle est toujours la même que celle du nerf qui l’innerve. S’il y a une différence de chronaxie, le muscle ne peut pas être commandé par le nerf et il y a une paralysie.

L’excitabilité d’un nerf dépend de sa rhéobase et de sa chronaxie. Plus un nerf est excitable plus sa rhéobase est faible et sa chronaxie courte.

Remarque : Dans certains cas deux stimulations successives infraliminaire donnent une réponse. Tout se passe comme si les excitations ajoutent leurs effets pour obtenir une réponse. Il y a donc sommation des deux excitations.

  • Période réfractaire

Après une excitation, le nerf reste pendant une période sans réagir à une seconde excitation, c’est la période réfractaire.

II-CONDUCTIBILITÉ

C’est la possibilité que possède le nerf de conduire une excitation du nerf vers le muscle.

1-Mise en évidence

Le pincement du nerf de la patte de grenouille a entraîné une réaction de la patte. Donc le nerf a conduit l’excitation à travers un influx nerveux jusqu’à la patte, il est un conducteur.

2-Condition de conductibilité

Pour que le nerf puisse conduire l’influx nerveux, il doit :


  • Etre sain : pas écrasé, ni coupé ;
  • Avoir de l’oxygène ;
  • Ne pas être anesthésié (éther) ;
  • Ne pas être refroidi à des températures très basses.
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