LES FORME MISE EN VALEUR AGRICOLE DANS LES PAYS TROPICAUX
I-L’AGRICULTURE EXTENSIVE TRADITIONNELLE
1-L’agriculture itinérante sur brûlis
L’organisation de l’espace agricole C’est la forme la plus primitive d’utilisation agricole de l’espèce. Elle s’effectue selon des méthodes extensives. Les principales opérations sont : le défrichement par le feu d’un pan de forêt ou de savane les semis de céréales (mil, sorgho, maïs) ou plantation de tubercule (ignames, manioc). Le sol est sommairement travaillé.
Au bout d’une courte période, les champs sont abandonnés pour une longue jachère qui couvre une vingtaine d’année pour renouveler la fertilité des sols fragiles. Le groupe se déplace pour créer une autre clairière.
La culture sur brûlis porte divers noms:lougan en Afrique, ray en Indochine, ladang en Indonésie, milpa en Amérique latine, tavy en Madagascar.
Ce système de culture nourrit une faible densité de population. Il repose sur le déplacement du groupe.
2-La polyculture vivrière sédentaire de l’agriculture cesse
La sédentarisation le souci de la gestion de l’espace. L’agriculture devient intensive.L’organisation de l’espace agricole se fait en auréoles concentriques autour du village. L’intensivité des cultures se réduit au fur et à mesure que l’on s’éloigne du village.
Autour du village se trouvent « jardins de case » qui rendus fertiles par les déchets ménagers sont cultivés sans interruption.
Une première auréole de champs permanentes est consacrée aux céréales de base (mil, maïs).
Une dernière couronne plus éloignée, est formée par les « champs brosse » qui consacrés aux céréales complémentaires.
Les techniques de cultures demeurent traditionnelles.
3-Le nomadisme pastoral
Il constitue le principal mode d’exploitation agricole des déserts. Il s’appuie sur l’immensité de l’espace qui permet de vastes parcours. Mais le nomadisme suit des parcours stables déterminés par les saisons. C’est une activité pratiquée par des groupes réduits vivants en quasi-autarcie.
II-LES SYSTÈMES PLUS INTENSIFS DES ESPACES IRRIGUES
1-La riziculture inondée
La moitié de l’humanité a pour nourriture le riz. Le riz est une plante exigeante qui requiert des températures élevées et des sols gorgés d’eau et une pluviométrie importante (900 à 1 200 mm) durant la période végétative. Pour une meilleure productivité, les riziculteurs ont recours à l’irrigation. Ils doivent aussi tenir compte de la topographie dans l’installation des aménagements nécessaires aux plans d’eau.
Ces différentes conditions fixent à la culture du riz des limites géographiques : plaines alluviales, vallées, deltas. Mais les champs sont installés sur les pentes des montagnes aménagées en terrasses qui reçoivent l’eau par gravité.
La riziculture est la forme la plus aboutie des agricultures intensives de la zone chaude. Les opérations sont nombreuses : aménagement et entretien des rizières, culture (semis en pépinière, repiquage dans la vallée, contrôle de la montée de l’eau, désherbage).
2-L’agriculture irriguée des grandes plaines de la zone aride
De vastes plaines sont irriguées dans les régions sèches d’Asie et d’Egypte. L’intensivité est moindre en raison de la densité de population plus faible. Mais de nombreux travaux d’aménagement ont modernisé l’irrigation.
3-L’agriculture des oasis
Dans les régions désertiques, l’agriculture est discontinue. Elle ne peut se réaliser que grâce à l’irrigation dans les oasis en particulier. En effet, les hommes des déserts ont su très tôt maîtriser l’eau. Ils tirent l’eau des nappes profondes par des puits et des galeries souterraines appelées foggara, ou se servent des eaux de puissants fleuves comme le Nil.
Les parcelles cultivées sont de petite dimension. La pratique des assolements permet de disposer de plusieurs récoltes par an. Ils produisent ainsi des céréales, des légumes, des fruits. L’oasis est souvent une palmeraie à l’ombre de laquelle poussent les céréales et les légumes.