LE SYNDICALISME ET LE SOCIALISME
I-LE SOCIALISME A L'ECHELLE EUROPÉENNE
Le socialisme est un courant idéologique qui conteste et analyse la société industrielle. C’est une forme de remise en question de la société bourgeoise. Dans chaque pays, le socialisme inspire des organisations politiques qui participent aux élections. Il a pour objectif de favoriser une répartition équitable des richesses.
1-Les différentes formes de socialisme
Plusieurs théories socialistes vont se développer mais elles ont toutes pour objectifs d’améliorer la condition ouvrière.
Le Marxisme : théorisé par Karl Marx dans son livre, «Le manifeste du parti communiste» publié en 1848, le Marxisme propose une solution à la lutte des classes qui opposent la bourgeoisie capitaliste et le prolétariat exploité. Pour Marx, le prolétariat doit s’organiser internationalement pour renverser et abolir le pouvoir capitaliste et instaurer une «dictature du prolétariat». Ainsi va émerger une société égalitaire, sans classe qui bannirait l’exploitation de l’homme par l’homme.
La démocratie socialiste : elle s’articule autour d’organisations politiques. C’est dans cette perspective qu’est crée à Londres en 1864, une association internationale des travailleurs. Cette forme de socialisme prône l’engagement politique sans pour autant renoncer au projet révolutionnaire. En France, c’est sous l’impulsion de Jean Jaurès, que les socialistes français se rassemblent en 1905 au sein de la SFIO (la section française de l’internationale ouvrière) qui va donner naissance plus tard au PS français.
2-Les implications du socialisme
Les divergences fortes vont apparaître entre socialistes et communistes qui s’inspire le plus de la doctrine marxiste. Dans les pays de L’Europe de L’Est et plus particulièrement en Russie et en Chine, le communisme va inspirer des partis politiques qui vont désormais s’opposer au capitalisme. Cette divergence va s’accentuer au lendemain de la seconde guerre mondiale, et va favoriser l’opposition URSS et les USA dans le cadre de la guerre froide.
II-LES FACTEURS DE L’ÉMERGENCE DU SYNDICALISME
1-Les objectifs du syndicalisme
L’identité ouvrière est fondée sur le travail. L’ouvrier est un salarié dépendant d’un employeur qui l’embauche et qui peut le licencier. Le syndicalisme a pour objectif de regrouper les travailleurs au sein d’une organisation dite syndicale. Le but est de changer la société et d’améliorer le sort des ouvriers. C’est à travers la négociation ou la confrontation que les ouvriers essayent de mettre la pression sur les patrons. C’est au XIX° siècle que le syndicalisme s’est beaucoup développé.
2-Formes et organisations syndicales
L’industrialisation est à l’origine de l’expansion du monde ouvrier, de l’apparition des prolétaires et d’une classe bourgeoise. Les ouvriers vont s’organiser et grâce à la forte mobilisation, les syndicats ouvriers vont être légalisés durant la seconde moitié du XIX° siècle, alors qu’ils furent jadis interdits au nom de la liberté de travail.
En France la grève n’est plus un délit en 1864 et les ouvriers bénéficient du droit d’association en 1884. C’est dans le même sillage que la CGT (confédération générale du travail) fut crée en 1895. On peut noter deux types de formations syndicales:
- Les réformistes: les Trades Unions Britanniques sont puissants et bénéficient d’effectifs importants. Ils sont efficaces dans leur revendication. Leurs actions se résument en démonstration de force, en négociations et grèves.
- Les courants anarchistes et marxistes : c’est une forme de syndicalisme révolutionnaire qui s’est beaucoup développé en France. Ils ont comme idéologie générale, la fin de la société capitaliste.
3-L’Evolution de la condition ouvrière
Avec la pression du monde ouvrier, des évolutions importantes de la condition ouvrière vont être notées à partir de 1850. Cela correspond aussi à une période de forte croissance économique.
- En France la première loi sociale règlemente le travail des enfants
- L’Etat allemand met en place au cours des 1880, un système d’assurances sociales
- Aux Etats Unis, le gouvernement de Roosevelt fait voter le Social Security Act, qui organise le système des retraites par répartition.